Source: Carrefour des lecteurs | Le Quotidien
OPINION / C’est un secret de polichinelle : avec l’accalmie pandémique, la situation de la main-d’œuvre au Québec s’est aggravée. On sait depuis belle lurette que le phénomène du vieillissement de la population allait bientôt frapper, mais la reprise économique fulgurante et le retrait de la population active d’une force de travail importante ont accéléré le problème du manque de main-d’œuvre. La région n’y échappe pas, loin de là.
Chaque jour, nous recevons les témoignages et les appels à l’aide d’entrepreneurs ou gestionnaires de la région qui considèrent que cette problématique est prioritaire, vitale. Pour bien mettre en perspective l’urgence de la situation, lors du dernier sondage annuel de la Chambre de commerce et d’industrie Saguenay-Le Fjord (CCISF) auprès de ses membres, 82% d’entre eux ont identifié la pénurie de main-d’œuvre comme étant un enjeu pour l’année à venir. Le deuxième enjeu le plus cité suivait avec 35%. C’est un écart gigantesque.
Les statistiques officielles confirment ce que le milieu des affaires ressent sur le terrain. Pour le mois de mai dernier, le taux de chômage au Saguenay-Lac-Saint-Jean était de 4%. Dans un contexte où le nombre de postes vacants est passé de 3140 en 2020 à 5660 récemment, il y a de quoi s’inquiéter pour notre vitalité économique!
Nous comprenons que la situation est un problème de société complexe et que les mesures à mettre en œuvre sont multiples. Il faudra accélérer nos actions sur plusieurs fronts : l’immigration, la mobilité de la main-d’œuvre, la formation et le développement des compétences. La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) a d’ailleurs très bien synthétisé les attentes des Chambres de commerce québécoises envers le prochain gouvernement.
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